[COMMUNAUTE] Histoire du lancement du Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris

Interview

Date de publication : 27 janvier 2021
Auteurs : Ancelin, Briac, Loraine et Romain pour le Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris
Localisation : Boulogne-Billancourt, France

Au Low-tech Lab, nous sommes heureux de voir émerger partout dans le monde des collectifs dédiés à la low-tech. Certaines associations ont un lien tout particulier avec nous puisque nous partageons un nom, une identité graphique, des valeurs, des missions et des actions. C’est le cas notamment du Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris qui s’est lancé en 2020 et qui agit sur tout le territoire francilien. Rencontre avec Ancelin, Briac, Loraine et Romain pour revenir sur le lancement du collectif et sur les futurs ateliers dont bénéficiera l’association à Boulogne-Billancourt grâce au soutien de la ville et de son maire Pierre-Christophe Baguet.
Ancelin, Briac, Loraine et Romain nous racontent la genèse de l’association francilienne.

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© Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris

Comment s’est montée l’association Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris ? #

L’association Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris est née de la rencontre entre un collectif de bricoleurs passionné.e.s d’écologie de la région parisienne, le Low-tech Lab et la mairie de Boulogne-Billancourt. Cette dernière a proposé au Low-tech Lab de s’implanter au sein d’un nouveau lieu dédié à la transition écologique dans une ancienne école de la ville, la future Maison de la Planète. Pour répondre aux enjeux locaux, l’association Low-tech Lab, a proposé aux acteurs du territoire de s’impliquer dans ce projet.

Cette opportunité était à la hauteur de l’enthousiasme des bénévoles prêts à répondre au défi. Le Low-tech Lab a offert le cadre et l’accompagnement pour que, d’un petit collectif, nous puissions nous structurer en association. Il faut dire que la renommée du Low-tech Lab nous précède, nous ne sommes pas les seuls à avoir été inspirés par les voyages de Corentin De Chatelperron !

Le nom de l’association - Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris - a été choisi pour représenter au mieux le territoire. Tout notre travail est réalisé en co-construction permanente. Pour décider de nos orientations, nous avons profité du confinement du printemps 2020 pour nous mettre à l’écoute des citoyens et partenaires intéressés. Leurs avis sont très précieux pour éviter des pièges, ou encore s’entraider sur la recherche de financements.

Pour ce faire, en adaptation à la pandémie, notre travail se fait surtout en visio-conférence et via des logiciels collaboratifs que nous voulons le plus possible open source. Beaucoup de lecture et de rédaction, ponctué par des explorations de lieux et des sessions récup’ et fabrication de low-tech. Nous organisons un système d’information pour créer et partager notre documentation en licences libres avec quiconque veut prendre part à l’aventure.

Professionnel ou amateur, nous partons du constat qu’une autre technologie est possible et souhaitable pour le monde, à nous de jouer !


Quelle est la mission de l’association Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris ? #

Notre ambition est de diffuser la philosophie low-tech, et ses applications concrètes, sur le territoire d’action de l’association. Notre mission consiste à étudier les alternatives pour accompagner la transition de chacun vers un mode de vie frugal en ressources mais généreux en richesses immatérielles et machines low-tech.

Pour ce faire, nous diffusons les tutoriels et témoignages des ambassadeurs de la low-tech, organisons des actions de sensibilisation, facilitons le passage à l’action des individus.

Intégré à la future Maison de le Planète, le Low-tech Lab Boulogne-Billancourt Grand Paris bénéficie d’ateliers équipés pour travailler le bois et le métal, entre autres. Ces espaces d’expérimentation et de réalisation de solutions low-tech sont une opportunité pour former et sensibiliser à la démarche de faire mieux avec moins.

Par ailleurs, cette situation géographique nous offre un formidable terrain d’expérimentation pour explorer les low-tech en milieu urbain. Traditionnellement, les low-tech sont implémentées dans les pays non occidentaux où le contexte oblige à trouver des solutions sobres, robustes, simples, réparables, accessibles au plus grand nombre (comme des cuiseurs ou chauffe-eau solaires, des marmites norvégiennes ou des lave-linges à pédales par exemple). Nous souhaitons démontrer leur potentiel de déploiement dans la ville ; par exemple en appartement, au bureau ou encore dans les organisations. L’objectif est de tester les low-tech dans ces contextes d’usages pour les rendre réplicables et accessibles à tous en documentant les méthodes et matériaux de fabrication.

Ouverte à tous, l’association se veut tisseuse de lien social, de coopération et d’autonomie. Néophyte, curieux confirmé ou maître jedi, les compétences techniques viendront ensemble par l’expérimentation et le partage de savoirs ! Nous sommes une communauté apprenante et bienveillante.

Nous adoptons la même horizontalité dans nos collaborations afin d’inscrire le projet en complémentarité des acteurs existants sur le territoire. Nous proposons compétences et énergie afin de faire le premier pas d’une relation qui en appelle à d’autres.

Nos projets sont des Biens Communs, nous sommes satisfaits quand ils créent de l’entraide. Notre enjeu pour la transition écologique et sociale est là, réussir à faire mieux avec moins parce que nous faisons ensemble.


Que prévoyez-vous comme actions en région parisienne ? Sur le territoire boulonnais ? #

Pour ce qui est des low-tech, nous avons déjà réalisé des ateliers bokashis (composteur urbain), une marmite norvégienne domestique, une parabole solaire qui sera utilisée lors d’événements, et une remorque en bois pour transporter facilement du matériel à vélo. La construction de cette dernière a notamment fait l’objet d’un tutoriel disponible sur le wiki du Low-tech Lab.

Nous fabriquerons en “série” une low-tech dès qu’elle aura été suffisamment éprouvée en conditions réelles et suivant les demandes. Et si vous avez une idée à mettre en œuvre, la porte des ateliers vous sera ouverte et l’équipe toujours volontaire !

Notre contribution se veut avant tout une démarche de vulgarisation et d’implication pour les citoyens. Notre premier chantier dans cet axe porte sur la collecte de données pour évaluer notre empreinte sur le territoire. Nous développons une méthode simplifiée de calcul de nos externalités économiques, environnementales et sociales pour maximiser notre impact positif sur le territoire.

Dans une approche à l’échelle du territoire, nous participons à la structuration de l’économie circulaire. Nous identifions des gisements de réemploi pour monter une chaîne de réparation avec les structures déjà en place et en création. Nous nous connectons selon nos compétences dans l’objectif de faire émerger des filières locales. A ce jour, nos échanges se sont notamment tournés vers les tiers-lieux proches comme les Cinq Toits, le Simplon Lab 20e et la PADAF. Nous espérons rassembler autour de la démarche low-tech d’autres acteurs locaux.

Les low-tech que nous étudions en priorité ont pour objectifs de : décarboner les déplacements quotidiens, végétaliser pour créer des îlots de fraîcheur, produire de la nourriture sur de petits espaces (exemples : culture de spiruline, élevage d’insectes, hydroponie basée sur des bouteilles en plastique pour faire des bacs de culture alimentés avec une pompe à eau de machine à laver), revaloriser les déchets BTP (surcyclage), réemployer les déchets électroniques (écoconception des nouveaux produits). Des prototypes sont à l’étude où en réalisation dans tous ces objectifs.

Notre organisation se compose de trois pôles d’activités : documentation (le travail sur ordinateur), bricolage (le lieu et la fabrication des low-tech), relationnel (la communication interne et externe). Dans chaque pôle, des groupes de travail sont autogérés par les bénévoles. La réunion mensuelle est notre organe souverain : quel que soit l’ancienneté ou l’expertise, l’avis de tous est toujours requis avant les choix stratégiques. Chaque membre est libre de proposer un projet dans ces cadres, nous fonctionnons en gouvernance partagée.

Notre association s’appuiera sur la dynamique de la future Maison de la Planète pour proposer conférences, expositions, séminaires, formations et ateliers pour transmettre les savoirs et resserrer les liens. Nous l’envisageons comme un laboratoire des techniques frugales. Nous voulons montrer le mode de vie soutenable que nous nous efforçons de pratiquer.

Ce serait un plaisir de partager cet engagement avec vous :)

D’ici l’ouverture prévue au Printemps 2021 pour mars sous réserve du contexte sanitaire, nous vous invitons à nous rejoindre sur un chantier participatif où à la prochaine réunion, il suffit d’adhérer à prix libre par ce lien : frama.link/adhesionLTLBBGP.
Bienvenue !

Notre seule condition ? Être motivé.e pour construire le monde low-tech !

Écologiquement,
Ancelin, Briac, Loraine et Romain pour le Low-tech Lab BBGP


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