[MISSION BIOSPHERE] Semaine 12

Carnet de bord

Le 20 février 2018, Nomade des Mers a lancé la phase 2 de son exploration low-tech : La Mission Biosphère, ou 4 mois en autonomie grâce aux low-tech. Chaque semaine, Corentin nous partage son journal de bord.

Après son tour à Phuket pour préparer son visa (cf. Semaine 7), Corentin doit réaliser un aller-retour à l’extérieur de la Thaïlande afin de renouveler son visa. Il ira en Malaisie par la route.

JOUR 74
J’intègre au système d’hydroponie XXL un nouveau bac d’une capacité de 40 litres. Comme je vais partir de la plateforme pendant 3 jours, je veux être sûr que le stock de solution nutritive sera suffisant. Je remplace la pompe d’essuie glace par une pompe d’aquarium que j’avais en stock. Elle coute moins cher et semble moins énergivore. La solution s’écoule maintenant depuis les gouttières dans un premier bac (qui fait office de bac de décantation) puis coule dans le grand bac (dans lequel il y a un bulleur) avant d’être renvoyée dans les gouttières par la pompe d’aquarium.

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Je teste la solution nutritive des biofiltres primaire et secondaire. L’EC (éléctroconduction) est de 1,9. C’est stable par rapport à mes derniers tests. Je pense que cela signifie que les excréments et fientes ajoutés il y a 1,5 mois ont totalement disparu (depuis 1,5 mois je n’ajoute que de l’urine — entre 150 et 200ml — tous les 3 jours dans les biofiltres primaires. Au bout de 3 jours, je verse le contenu des biofiltres primaires dans le secondaire). L’EC, le taux de NH4 (4mg/l) et de NO3 (70mg/l) sont les mêmes dans les biofiltres primaire et secondaire. J’en conclus que le biofiltre secondaire n’apporte rien de plus que le primaire. La nitrification de l’azote contenue dans 200ml d’urine doit donc se faire en moins de 3 jours.
Je réfléchis à mettre des billes d’argile dans le bac de décantation afin de l’utiliser comme biofiltre. Intégrer le biofiltre au système m’économiserait du temps (transferts entre biofiltres et hydroponie) et économiserait aussi du matériel et de). Je demande conseil à Thomas, notre expert hydroponie.
Depuis que Mun m’a donné des plans de bétel, j’en mange une feuille tous les matins. Ce n’est malheureusement pas aussi bon ni aussi stimulant qu’un bon café noir bien corsé, mais c’est tout de même devenu un élément attendu de ma routine matinale.

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J’ai stérilisé 4 paquets d’un kg de mélange de sciure et de poudre de corail dans le four solaire pendant toute l’après midi. Les paquets sont des sacs plastiques transparents avec zip (type sac de congélation). Le soir, j’inocule les champignons. Je mets le mycélium et son carton de 3 bocaux dans 3 des paquets. Je laisse une ouverture, pour qu’ils respirent, avec une compresse pour filtrer l’air. Pour tester une variante, je remplis 2 bocaux avec le contenu du 4eme paquet. De la même manière je laisse les couvercles semi ouverts avec des compresses.
Je pose le tout dans une bassine à l’ombre, recouverte d’un tissu humide. La température ne doit pas dépasser 25 degrés.
« La germination d’une spore donne naissance à un filament appelé mycélium primaire. Mais ce dernier reste stérile. Il lui faut rencontrer un autre filament primaire porteur d’un sexe opposé. Cette rencontre donnera un mycélium secondaire fertile porteur de cellules à deux noyaux. Les filaments mycéliens se ramifient et divergent dans toutes les directions. Dans des conditions idéales, le mycélium forme alors un disque à la surface du substrat.
Lorsqu’un mycélium a accumulé suffisamment de réserves et que se produit un choc thermohydrique, un primordium se développe jusqu’à former un sporophore (ou carpophore, partie visible du champignon résultant de la fusion de filaments du mycélium) qui donnera à son tour naissance à des spores. »
— Source : wikipedia

Avec l’habitude, j’entends maintenant la moindre variation dans le chant des grillons, dans l’écoulement de l’eau de l’hydroponie, les bulles dans la spiruline où le régime des pompes qui varient avec l’intensité lumineuse. Ce matin, j’ai senti que la coupelle du biofiltre vibrait légèrement, comme si un nerf me reliait à elle. Je suis allé la remettre en place. Ça y est, je fais corps avec la Biosphère.

JOUR 75
Mouvement de grève du côté culture de spiruline. La filtration prend trop de temps. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de passer 1h à filtrer la spiruline. Je fais une filtration accélérée et récolte 22g. Ce problème de filtration est frustrant car la spiruline est en forme et a une bonne croissance, mais je ne peux pas exploiter ce potentiel.
Depuis une semaine, j’entends presque tous les jours le ricanement d’un gecko. Cela arrive la nuit, depuis des endroits différents autour du camp. J’ai peur qu’il s’attaque aux grillons. Il pourrait faire un génocide.
Hier soir, un orage est resté des heures au dessus de la baie. Il a aussi mis des heures à arriver car il se déplaçait très lentement. D’où le nouveau proverbe : “Orage long à venir, long à partir”
J’ai amené Canard sur la plage. J’ai marché un peu, elle s’est baignée dans les vaguelettes puis s’est reposée sur le sable. C’est sa première sortie de la baie depuis 3 mois. Au retour, je l’ai mise dans le poulailler. Elle y sera plus en sécurité pendant mes 3 jours d’absence. Je lui ai mis une bonne quantité d’eau et de nourriture.
Les panneaux solaires sont calés vers le zénith, Canard et les grillons ont de bonnes réserves de nourriture et d’eau, les plantes ont un grand bac de solution nutritive. Tout devrait pouvoir vivre pendant 3 jours en autonomie. J’ai préparé 4 bocaux de cachupa. Dont 2 cachupa royales (avec des grillons). J’ai versé la mixture chaude dans les bocaux et fermé hermétiquement pour que le vide se créé. Je pense qu’ainsi elle se conservera bien.

JOUR 76
Routine courte pour partir au plus vite de la plateforme. Il faut que j’atteigne Penang, en Malaisie, dans la journée. Comme ça, je pourrai poser ma demande de visa dés demain matin. En faisant mon sac, je me rends compte que les bocaux de cachupa ne sont pas sous vide. J’aurais du mieux nettoyer les joints en caoutchouc. De petits morceaux de cachupa ont dû laisser passer l’air. Dans mon sac, je mets un échantillon de spiruline. J’aimerais l’observer au microscope pour voir si elle a un problème.
Je hèle un pécheur qui passe. Il m’emmène au port, refuse l’argent que je veux lui donner. Je marche jusqu’à chez Mun. Elle me conduit à AoLuek et me trouve un billet de bus pour HatYai. J’attends 1h, je monte dans mon bus. 5 heures plus tard, je suis à HatYai. Je monte dans un minibus qui va très lentement jusqu’à la frontière car c’est une sorte de facteur local qui s’arrête partout. Je mange de la cachupa royale, en me cachant de mes voisins. Puis je monte sur une moto pour passer les postes frontières. Je suis en Malaisie. Je prends un taxi jusqu’à la gare de bus la plus proche. Plus de bus à cause d’élections qui approchent. Je reprends le même taxi jusqu’a une gare de trains. J’achète un ticket, mais le train est en panne. J’arrive finalement la nuit tombée dans la ville qui fait face à l’île de Penang. Je prends un bus, j’attends 1 heure, puis je monte dans un ferry. Je débarque à Georgetown, monte dans un taxi puis marche jusqu’à un hôtel un peu miteux. Je suis arrivé. Je pose mon sac dans une piaule pourrie. Une petite souris m’accueille. Je finis ma cachupa, je mets les 3 autres bocaux dans le frigo à soda de l’accueil. Je me couche. Content. J’ai atteint mon premier objectif.

JOUR 77
Je commence par déposer ma demande de visa. Si tout va bien, je recevrai mon passeport demain après midi. Je pars en quête d’un filtre à spiruline. Gilles Planchon, notre expert, m’a dit que cela vaudrait le coup d’essayer avec un filtre à 50 microns. Je marche longtemps. Je finis par trouver un fournisseur de matériel de sérigraphie. Il a exactement ce qu’il me faut. Je pars en quête d’un microscope. Je commence par demander à des laboratoires d’analyse de sang. Je marche longtemps. Ils refusent les uns après les autres. Je ne sais pas ce qu’ils craignent. En tout cas, ils n’ont pas l’habitude qu’on leur demande. Je cherche alors des réparateurs de téléphones portables. Parmi tous ceux que je passe, j’en trouve un équipé d’un microscope. Il refuse aussi.
Je lis sur internet qu’on peut faire un microscope avec un smartphone et une lentille issue d’un pointeur laser. Je pars en quête d’un pointeur laser. Je marche longtemps. Je finis par en trouver un. Je rentre à l’hôtel. La cachupa du frigo n’est pas appétissante. J’ai peur que les 3 pots soient perdus. Je sors et commande des œufs au plat dans un restaurant et achète des cacahuètes dans une épicerie. Avec ça, je ne sors pas de mon régime alimentaire. Il fait nuit. Je rentre dans ma chambre et essai le le microscope fait maison. Je démonte la lentille du pointeur laser, la fixe sur la caméra de mon téléphone et fais le point sur mon échantillon de spiruline. Ce n’est pas un grossissement suffisamment puissant. Échec de la mission microscope. J’ai quand même réussi à trouver le filtre. Même si je ne crois pas que cela révolutionnera ma culture de spiruline.

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J’ai beaucoup marché. Je suis content parce que j’en avais besoin après 3 mois quasi statique sur la plateforme. Et la ville de Georgetown me plait beaucoup. C’est un mix culturel d’indiens et chinois, des pagodes, des maisons délabrées, des plantes qui sortent des murs et des terrasses, des couleurs vives, d’autres délavées, du bois récupéré, des briques, des tuiles, des colonnes, des passages couverts, des ruelles cachées, des chats et des moineaux, des échoppes assemblées comme les vignettes d’une bande dessinée, des marchés de rue, des moines et des touristes, des chinois et des indiens, des femmes voilées et des touristes dévêtues, du street art qui joue avec le désordre de la ville. Le quartier est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Seul problème : de la nourriture alléchante partout, à toute heure. Mais j’ai réussi malgré tout à me limiter aux œufs et cacahuètes.

JOUR 78
Le matin, recherche infructueuse d’un thermomètre. Cela me manque pour mesurer la température dans le four solaire. J’ai un peu de travail sur ordinateur. Je profite de la connexion rapide que je n’ai pas sur la plateforme.
Pour le déjeuner, je prends des œufs avec des légumes feuilles. Du chou chinois et des toisai. C’est ce que j’essaye vainement de faire pousser sur la plateforme.
Dans l’après midi, je reçois mon passeport. J’ai un nouveau visa pour la Thaïlande. Je prends un minibus direct pour Hâtai. Ça coute plus cher, mais aujourd’hui ce sont les élections, j’ai peur que tout soit bloqué. Pas de problème à la frontière, je monte dans un bus pour AoLuek. J’y retrouve le beau-frère de Mun qui m’emmène à son hôtel. Il est 1h du matin. Je m’endors.

JOUR 79
Je fais des courses. Du maïs pour les grillons, Canard et moi, des patates douces, des cacahuètes et des œufs. Puis je rentre sur la plateforme. Les nouvelles ne sont pas bonnes…
Les légumes feuilles vont très mal. La pompe de l’hydroponie XXL est tombée en panne. Les plantes ont en partie séchées, jaunies et pigmentées. Elles sont couvertes par les toiles des araignées rouges. Des milliers d’araignées minuscules, qui ne sont à l’œil que des points rouges, se déplacent en 3 dimensions dans leurs faisceaux de fils transparents qui relient les feuilles aux tiges et recouvrent les grappes de fleurs d’amarantes. Elles construisent leur domaine. L’ennemi a pris possession du territoire. Coup dur.

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Les choux chinois ont été dévorés par les chenilles. Sur la plus grosse feuille du plus beau chou, j’en compte 15. Je dois tous les jeter, sauf un.
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Les clones de champignons ont commencé à se propager dans la sciure. Excellente nouvelle.

Je libère Canard du poulailler. Elle est si contente qu’elle fait 3 tours de la plateforme en brasse canard. C’est comme la brasse papillon, mais en utilisant ses ailes comme des rames. Bon moment de retrouvailles.
J’ai toute l’après midi devant moi, mais pas beaucoup d’énergie. Je suis fatigué. Voir les plantes comme j’ai vu les patates se dégrader achève de m’assommer. En seulement 3 jours les araignées ont pris le dessus. La plateforme n’est pas autonome sans un homme. Je ne sais pas pourquoi la pompe s’est arrêtée.
Je range, me cuisine une cachupa et me couche tôt.

JOUR 80
Je me lève plein d’énergie. Premier dossier : les plantes. Je ne vais pas me laisser envahir par des trucs si microscopiques.
Elles sont dans un état critique. Je décide de mettre tous les moyens possibles contre les envahisseurs. Jusqu’ici, je m’étais attaqué aux araignées elles mêmes, je vais maintenant tenter une nouvelle stratégie : viser leurs toiles. En détruisant leurs toiles plusieurs fois par jour, je pense qu’elles passeront leur temps à les reconstruire plutôt qu’à se reproduire. Faites la guerre pas l’amour. D’après mon plan, sans nouveaux bébés, la population vieillira, épuisée par le labeur, jusqu’à la chute de sa civilisation.
Je prends le temps, 4 fois dans la journée, de vaporiser de l’eau sur chaque partie de chaque plante pour éliminer toutes les toiles.

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Test du nouveau filtre. Surprise : c’est beaucoup plus rapide qu’avec l’ancien. Les mailles sont plus grosses, je n’ai pas à mettre de pression pour extraire la solution de culture. Je récolte 104g. Record battu. Cela me donne un superbe espoir pour l’autonomie de la Biosphère : je ne serai plus limité pour exploiter le potentiel de croissance de la spiruline. Je fabrique un disque de Secchi pour mesurer la densité de spiruline : elle est à 1,5. Je peux filtrer jusqu’à une concentration de 3. J’aurais pu récolter plus. Mais je ne veux pas la brusquer. Je récolterai plus demain.

7

Je décide de réorganiser la plateforme. Je démonte le poulailler, que j’avais laissé pour héberger Canard le temps de refaire mon visa. À la place, j’installe les 2 bacs de stockage de matériel qui étaient sous la serre. Je les protège de la pluie avec des bâches. Sous la serre, j’apporte le dessalinisateur, resté en stand by depuis la 2eme crise de l’eau. Ce sera une de mes priorités pour la semaine prochaine.

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En démontant les bacs de stockage pour les déplacer, j’ai vu le gecko. Il fait seulement 10cm de long, couleur gris clair. Je n’ai pas réussi à l’attraper. Un gecko, c’est très vif.
Je ne sais pas comment il a pu arriver sur la plateforme, ni si j’arriverai à le capturer, mais je suis déjà content de l’avoir vu. Ce n’est plus juste un maudit ricanement qui se déplace dans le noir. Il n’a pas l’air si méchant.
Selon SunTzu (L’art de la guerre) “Connais ton ennemi et connais-toi toi même, même avec cent guerres à soutenir, cent fois tu seras victorieux”.
Les patates sont dans un sale état. Les 3 jours d’absence ont empiré la situation. Il semble maintenant évident que je ne vais pas pouvoir valider cette technique de culture. Je ne sais pas si c’est le substrat, la solution nutritive, le compost ou les espèces ravageuses qui sont en cause.
Je vais donc devoir considérer les patates douces et les arachides comme des intrants. Or la patate douce n’est pas un intrant pratique : elle se conserve mal et coute relativement cher.
Cela remet en question mes choix de régime alimentaire.
Après consultation de la matrice, je pourrais remplacer les patates par du maïs. Les patates coutent 23 bahts le kg contre 18 pour le maïs. Sachant que le maïs est sec, sa masse après cuisson est multipliée par 2.5, ce qui revient à 7.2 bahts le kg de maïs cuit, soit 3.2 fois moins cher que les patates. Patates et maïs ont des concentrations similaires de glucides.
Les arachides, elles, pourraient être remplacées par de l’huile (72 bahts le kilo d’arachides contre 40 bahts le litre d’huile), mais n’ayant pas encore de production de protéines suffisantes, je préféré attendre.
Je vais donc progressivement stopper ma consommation de patates et augmenter ma consommation de maïs. Fini la cachupa.
Je lis que dans un régime basé sur le maïs, il faut se méfier de la pellagre :
“La pellagre est une maladie due à la malnutrition qui se manifeste par trois catégories de symptômes : dermatite, diarrhée et, dans les cas les plus graves, démence. Dans ces derniers cas, et en absence de traitement, l’issue est la mort. Elle atteint les populations pauvres dont l’alimentation contient peu de tryptophane et de Vitamine B3, comme dans le cas des régimes à base de maïs non nixtamalisé. Devenue rare dans les pays développés, la pellagre affecte encore parfois certaines régions du Tiers Monde.
Les Amérindiens, dont le régime traditionnel est basé sur le maïs, ne souffrent pas de pellagre car leur méthode de préparation du maïs, la nixtamalisation, rend assimilable la vitamine B3 qu’il contient et rend plus digestes les protéines de cette céréale. C’est Carpenter qui démontra en 1951 que la biodisponibilité de la niacine contenue dans le maïs pouvait être obtenue par une cuisson dans un milieu très alcalin.”
Source : Wikipédia
Je ne pense pas être menacé de carence en vitamine B3 car les grillons, la spiruline et les champignons en contiennent suffisamment. Toutefois je vais essayer ce procédé de nixtamalisation.
“La nixtamalisation est un procédé méso-américain très ancien par lequel des grains de maïs sont trempés et cuits dans une solution alcaline, habituellement de l’eau de chaux (ou plus traditionnellement un mélange de cendres de bois et d’eau), ce qui fragilise la coque externe transparente, le péricarpe.
Ce procédé a des avantages multiples ; il facilite l’enlèvement du péricarpe, contrôle l’activité bactérienne, augmente l’imbibition par l’eau, augmente la gélatinisation des granules d’amidon et améliore la valeur nutritionnelle, notamment par une augmentation de la disponibilité en niacine (vitamine B3) et différents acides aminés dont les carences sont à l’origine de la pellagre.
Le produit issu de ce processus est appelé nixtamal. L’eau de chaux lui confère un gout caractéristique. Il est broyé pour obtenir une pâte de nixtamal ou « masa ».
Recouvrir 1 kg de maïs d’eau dans une casserole et faire chauffer. Lorsque l’eau commence à frémir, ajouter 1/2 litre d’eau mélangée à 1 cuillère à soupe d’hydroxyde de calcium ou de cendre de bois (pure et saine). Mélanger le tout, laisser bouillir 5 minutes puis laissez macérer le tout une nuit. Le lendemain égoutter et rincer les grains sous l’eau en les frottant rapidement entre vos doigts, ce qui aura pour effet de retirer le péricarpe des grains. Broyer ensuite les grains dans un moulin. La pâte obtenue est la massa. Elle est prête à utiliser pour la fabrication des tortillas, tamales, etc.”
Source : Wikipédia
Fini la cachupa, je me lance dans les tortillas. Le premier essai sera pour mon diner d’anniversaire lundi prochain.
Quand ils n’ont plus de nourriture, les grillons partent en exploration. Un grand nombre d’entre eux escalade alors le montant Nord Est. Celui qui est proche de l’entrée de ma tente. Une fois arrivés au sommet du montant, ils se poussent et certains tombent. Leur chute ne leur fait pas mal, mais provoque un bruit, comme un clou qui tombe sur une planche. Quand j’entends ce bruit, cela veut dire qu’il faut leur donner de la nourriture.
Canard n’arrive pas à déplacer un objet. Quand elle veut aller quelque part, s’il y a un obstacle, elle renonce. Même si ces obstacles sont des objets qu’elle pourrait prendre très facilement avec le bec ou pousser avec son ventre pour les écarter et se frayer un passage. Je me demande si les humains aussi ont des capacités inexploitées.

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