[NOMADE DES MERS] Japon - Au village du zéro déchet
Date de publication : 11 juillet, 2019
Auteurs : Guénolé Conrad, Corentin De Chatelperron
Localisation : Kamikatsu, Japon
Vous avez parfois du mal à vous repérer avec 3 poubelles de tri ? Ces habitants en utilisent 45 différentes !
573 kg, c’est la masse moyenne de déchet que chacun de nous produit par an en France. Savez-vous vraiment ce qu’ils deviennent?
- 42% sont recyclés
- 32% sont incinérés
- 26% sont stockés, enterrés ou envoyés dans des pays pauvres…
Notre escale au Japon nous a mené à Kamikatsu, un petit village de 1800 habitants, au milieu des rizières et des montagnes nippones. Sa particularité ? Ce village modèle recycle 80% de ses déchets ! Dès 2003, après avoir investi beaucoup d’argent dans un incinérateur et observé une forte augmentation du taux de dioxine dans l’air, un groupe de citoyens réagit et fonde la Zéro Waste Academy ゼロ・ウェイストアカデミー(NPO法人). En prouvant que recycler est synonyme d’économie, de création d’emplois et de lien social, ce collectif est parvenu à faire s’impliquer ses habitants, commerçants et pouvoirs publics.
Parmis eux, Terumi, fondatrice du Cafe polestar. Pour elle, le tri est nécessaire. Mais il faut surtout éviter la production des déchets à la base, en achetant local et en refusant le non réutilisable. Le zéro-waste est bien plus qu’un ensemble de techniques pour réduire ses déchets, c’est une philosophie de vie ! Pour mieux comprendre, elle nous invite à rencontrer, Nakamuro, un japonais maître dans l’art de la simplicité volontaire, chez lui, retiré au cœur de collines boisées.
Selon ce vrai sage, chacun doit chercher le mode de vie qui lui correspond. Pour lui, le temps est la chose la plus précieuse dont il dispose. Sa technique pour l’apprécier ? Faire les choses lentement. Ainsi, la découpe d’un oignon ou l’allumage du feu ressemble vite à une cérémonie. Et comme tout prend du temps, il ne veut pas posséder trop d’objets. Il serait débordé.
Notre exploration de la philosophie zéro-waste nous a alors naturellement mené dans la région de Tokyo, chez Naoki, l’un des fondateurs du mouvement minimaliste. Un appartement vide mais la tête remplie de convictions : posséder moins d’objets, c’est :
- Moins d’entretien, donc plus de temps pour sa famille et ses amis.
- Des économies, donc moins besoin de travailler.
- Plus de sérénité et de concentration au quotidien
- Un meilleur impact écologique
Nous, on adhère ! Qu’en pensez-vous?
Merci à GlobeSailor grâce à qui nous avons pu réaliser ces tutos !