Zone d’expérimentation : Lesbos – Grèce
Période : janvier 2018 – avril 2019
Porté par : Marjolaine Bert
Aux portes de l’Europe, l’île de Lesbos (Grèce) fait face à une crise majeure d’accueil de réfugié.e.s et migrant.e.s venu.e.s d’Afrique et d’Asie. À l’urgence des sauvetages s’est ajoutée la gestion quotidienne d’une situation temporaire qui dure : insupportable pour les exilé.e.s, comme pour les habitants qui font déjà face à une crise économique et sociétale majeure.
Dans ce contexte aussi complexe que riche, le Low-tech Lab a été sollicité pour expérimenter en collaboration avec des acteurs locaux, des actions d’implémentation et de diffusion des low-tech : pour apporter des pistes d’amélioration aux conditions de vie précaires sur les camps, mais aussi pour créer des occasions de mixité et d’échange de savoir-faire entre des individus d’horizons très divers.
Ce projet est innovant pour le secteur de la solidarité internationale car il s’inscrit dans une approche résolument holistique et durable.
Le projet-pilote Low-tech for Refugees est porté, depuis mai 2019, par l’association EKO! sous le nom de Low-tech with Refugees Lesvos. En 2019, Low-tech with Refugees a bénéficié à plus de 3 500 personnes, lors de formations, d’ateliers, etc. Le Low-tech Makerspace sur l’île est devenu un lieu-ressource pour des milliers de personnes, ainsi que des ONG locales et internationales. Parmi les low-tech les plus utilisées sur le terrain : les matelas de sol fabriqués à partir de gilets de sauvetage, les power-banks, les vélos, les rocket-stoves, etc. Fin février 2020, l’équipe est composée d’une trentaine de volontaires, majoritairement migrants. Depuis, l’action à Lesbos est suspendue en raison des complications migratoires et la crise sanitaire, en attente d’être relancée.
En parallèle, depuis mai 2020 EKO! lance deux nouvelles antennes, où exilé.e.s et locaux construisent leur insertion socio-professionnelle grâce aux low-techs : Low-tech & Réfugiés Briançon, à la frontière transalpine France-Italie, et Low-tech & Réfugiés Marseille.
Merci à One happy family pour l’accueil du projet dans leur locaux, leur participation et 1% for the planet pour leur contribution et leur soutien.