Agami, l'automobile low-tech / 2017 – 2020

De par son histoire commune avec l’association Gold of Bengal, et son projet de recherche sur la fibre de jute au Bangladesh (Jute Lab), le Low-tech Lab a développé une connaissance pointue de cette ressource naturelle et du potentiel que représente le développement d’applications à haute valeur ajoutée de cette fibre dans la valorisation de sa filière (agricole, artisanale et industrielle).

En 2017, la rencontre avec le constructeur automobile solidaire Karenjy et l’entreprise sociale Le Relais à Madagascar nous a ainsi amené à étudier le potentiel des fibres naturelles dans le domaine automobile. Par volonté de cohérence, cette collaboration a également été le point de départ d’une exploration technique plus approfondie autour d’une possible approche low-tech du secteur de la mobilité, des transports et de la logistique — secteur structurel de notre modèle de société, aussi important que polluant.

Ainsi, pendant près de 3 ans, acteurs bangladais, indiens, français et malgaches ont oeuvré ensemble au développement de matériaux composites biosourcés recyclables et de procédés de production simples et moins impactants. Les dernières expérimentations ont également donné lieu à des protocoles permettant d’utiliser des carburants recyclés, des huiles naturelles usagers ou des dérivés de déchets agricoles en lieu et place de carburants fossiles.

Plusieurs pièces d’habillage et de carrosserie, ainsi que plusieurs essais de revalorisation de déchets en carburants ont finalement été réalisées et intégrées aux plans d’expérience d’un futur véhicule prototype, démonstrateur d’une possible reconception et d’une remise en question des usages et process par l’approche low-tech !

Merci à l’ Institut Franco-Indien de Bretagne, Kaïros Biocomposites, EcoTechnilin, Nowapara Jute Mills Limited, Le Relais, Karenjy, Icam Nantes, INSA Lyon, UBS Lorient (en particulier l’IRDL Institut de Recherche Dupuy de Lôme)et le pôle de compétitivité IAR.