Quelles technologies pour une société durable ?
Publication date: 06.03.2018
Authors: Damien Detcherry
Media / Organization: Damien Detcherry, Atterrissage
Language: Français
Gratuit
Contenu particulièrement pédagogique de la conférence proposée par Damien Detcherry dans le cadre d’un cours sur le développement durable à CentraleSupelec. Le cheminement de son exposé constitue une introduction générale et “classique” à la low-tech :
“Les enjeux globaux liés à l’énergie, le climat, l’économie, les ressources minérales, l’eau et l’agriculture étant déjà abordés par d’autres intervenants, j’ai choisi de m’attarder sur une thématique plus concrète pour un public de jeunes ingénieurs : la technologie. Ne pouvant pas filmer mon intervention la semaine dernière, vous trouverez ci-dessous une retranscription de celle-ci. Bonne lecture”
Au fil de cet article particulièrement illustré, il passe en revue 2 approches radicalement différentes sur le plan technologique :
“La première approche consiste à apporter une réponse purement technique aux problèmes matériels auxquels nous sommes confrontés. Elle ne remet pas en cause la légitimité des besoins auxquels la technologie répond mais se concentre sur le fait de répondre à ces besoins de la manière la plus efficace possible. En faisant cela, elle augmente mécaniquement la complexité du système technique et contrairement à ce que ses promoteurs prétendent, une meilleure efficacité entraînant une plus grande demande de services, cette approche n’a pas pour effet de réduire le coût écologique de nos activités mais stimule au contraire leur croissance.
A l’inverse, la deuxième approche n’a pas peur de considérer toutes les variables déterminant notre empreinte écologique, et donc en particulier notre niveau de besoins en faisant la promotion de technologies plus sobres. En plus de n’entrainer aucun effet rebond, des technologies plus sobres étant mécaniquement plus simples, cette approche a également comme atout de ne pas déplacer le coût écologique de nos technologies de leur phase d’utilisation à leur phase de fabrication.
En le réduisant au global, c’est la seule des 2 approches qu’on peut qualifier de véritablement écologique et donc durable.”
Access the resource